VOILA OU PASSE NOTRE ARGENT, ENFIN, UNE PARTIE.
FAITES SUIVRE A PROFUSION!!
Une présidente d'intercommunale démissionne "dégoutée" par ses
“jetons de présence”.
Une députée S. Pa se
dit “dégoutée par les rémunérations au sein des intercommunales”.Elke Roex est une députée SPa du parlement bruxellois. Elle est aussi présidente d'une intercommunale, Sibelgaz, qui gère l'électricité de cinq communes flamandes. Le système de rémunération lui pose un réel problème de conscience. Elle démissionne.
Elke Roex occupe le siège de président du conseil d'administration de Sibelgaz depuis 2007. Aujourd'hui, elle se dit "dégoutée" par la manière dont les choses sont organisées. Le système qu'elle dénonce aujourd'hui ressemble fort à une manière, pour les administrateurs, de s'en mettre plein les poches en faisant un minimum d'efforts.
La socialiste flamande
dénonce d'abord l'organisation des réunions du conseil d'administration de
Sibelgaz. Trois réunions d'un quart d'heure, au lieu d'une réunion de 45
minutes. Cela permet évidemment de toucher 3 jetons de présences au lieu d'un.
Et il valait mieux ne pas poser trop de questions. "Moi je m'étais
préparée pour les réunions, mais on ne laisse même pas le temps de poser des
questions. Ce n'est pas dans les habitudes. Quand je posais des questions, je
passais pour l'embêtante ou pour celle qui ne comprend rien".
Quatre réunions: 16 000 euros.
Elke Roex dénonce aussi des journées de travail organisées dans le seul but de faire un bon repas. Elle cite l'exemple d'une réunion à la mer destinée à observer les éoliennes et leur importances dans l'évolution des recherches de nouvelles énergies. Ce jour-là, personne n'a vu la moindre éolienne puisque tout le monde est resté dans un restaurant de la côte.
En fonction depuis 2007, Elke Roex explique pourquoi elle n'a pas démissionné plus tôt. "Dès le début j'ai été mal avec les sommes touchées. Ce n'est pas normal de toucher 16 000 euros pour 4 soirées par an. J'ai d'ailleurs créé une bourse d'étude pour étudiants avec cette somme. J'ai essayé de changer les choses là dedans. Puis à un moment donné ça a été trop et je ne pouvais plus être en accord avec moi-même."
Des machines à mandats.
Elke Roex a eu le
sentiment que le silence est plus que souhaité dans ce genre de situations. "
Les gens ne sont pas envoyés là par les partis pour poser des questions, ils
sont là pour avoir des compensations de ne pas être bourgmestre ou échevin.
C'est ce genre de politique qu'on ne peut plus mener dans des temps comme
aujourd'hui. Des intercommunales ce n'est pas fait pour donner des
compensations, ca ne peut plus être des machines à mandats. Ici, on doit gérer
l'électricité des gens et c'est très important. On ne peut pas se permettre de
continuer comme ça".
La députée s.pa a
parlé de ses impressions à certains de ses collègues qui ont répondu assez
clairement. "Elke, je n'ai pas été élu bourgmestre. Tu ne vas pas me
prendre ce poste là en plus".
Pas une généralité.
Elke Roex dénonce donc une certaine manière de faire de la politique de copinage ou de récompense au sein des intercommunales. Son témoignage est évidemment éclairant. Il convient sans doute de nuancer la généralisation de telles pratiques. Nicolas Lagasse, assistant en Droit aux Facultés universitaires Saint-Louis précise: "Ce n'est pas partout comme ça. Certains conseils d'administration d'intercommunales fonctionnent bien. J'ajoute quand même que ce que décrit Elke Roex ne me surprend pas".
Sacha Daout et Pascale Bollekens. (RTBF Info du 31/10/2011)
Commentaires:
Je salue le “courage”
de cette Dame, députée S Pa. Et il est là le problème des Finances Publiques en
Belgique.
Toutes les entreprises
ayant un minimum d’importance, “offrent généreusement”, des mandats aux
seins de leurs Conseils d’Administration à mandataires politiques, et parfois
même syndicaux, en comptant en avoir un “certain retour”. C’est par ce
stratagème que les patrons de grandes entreprises, par leurs “jetons de
présence” et autres avantages en nature, “”achètent” et “pilotent” à distance
les décisions politiques comme par exemple en matière de fiscalité des
entreprises. Tiens, tiens...
Les lois interdisant
le financement des partis politiques par les entreprises sont, de cette façon,
largement et avantageusement contournées. C’est cette collusion active
entre affaires et politique qu’il convient de supprimer. Cette façon de
pratiquer devrait être dénoncée et assimilée à de la corruption active.
Pas moins. En Italie cette pratique porte un nom: MAFIA. Au fait, pourquoi a t-il été tué, Mr Cools ?
Il faut “libérer” les
mandataires politiques de tous les conflits d’intérêt, entre activités
publiques et privé, auxquelles ils sont soumis, sans que cela les dérange
vraiment. (!)
Mais voilà, quel élu,
quel parti politique aurait le courage de déposer des textes de lois, devant le
Parlement, interdisant tout mandat dans le monde privé des affaires à tout élus
?