mardi 11 novembre 2014

Politique et alimentation...

Quand la politique déraille... c'est le consommateur qui trinque... et pas que...
D'un côté il faut trouver le moyen de liquider les stocks...

Du fromage pour les pauvres danois
 COPENHAGUE Le groupe laitier danois Aria a annoncé hier qu’il allait donner aux pauvres du pays 15 tonnes de fromage touchées par l’interdiction d’importer des produits de l’Union européenne en Russie.
 Arla a réussi à réaffecter tous les produits concernés vers d’autres marchés, mais une petite partie, pour diverses raisons, ne peut pas être ré-emballée et vendue), a déclaré l’entreprise.
Ces 15 tonnes iront à la Banque alimentaire, qui collecte habituellement auprès des grossistes et détaillants pour redistribuer aux nécessiteux.
Arla, une coopérative de fermiers de sept pays européens, a expliqué que certains de ses fromages avaient des épices ou arômes spécifiquement conçus pour les consommateurs russes. On y trouve des goûts peu appréciés dans les produits laitiers au Danemark, comme bleuet, olives ou roquette.
"Pour nous c’est un don très important qui peut bénéficier à plusieurs milliers de gens", a déclaré la présidente de la Banque alimentaire, Karen-Inger Thorsen.
En rétorsion contre des sanctions qui l’empêchent d’exporter, la Russie interdit depuis août les importations de viandes, fruits et légumes, produits de la mer et produits laitiers d’Australie, du Canada, des États-Unis, de Norvège et de l’Union européenne.˜

Et de l'autre, on cherche de nouveaux produits...

Écoproduits: Les scientifiques du grand Nord russe ont créé un snack arctique Du chocolat à base de mousse et de lichen
La recette du premier snack arctique à partir d mousse et de lichen est à base de sphaigne et de lichen des rennes.

DARIA KEZINA
Pour RBTH
Ce nouveau snack nordique contient des portions de crackers à base de pâte sans levain composée de sphaigne (mousse de tourbe) et d’un paquet contenant une sauce de lichen (mousse des rennes). Pour le déguster il suffit d’y verser de l’eau bouillante, et trois minutes plus tard, le plat est prêt à être consommé. Cet encas s’avère très nourrissant et possède des vertus curatives : la mousse des rennes est un antibiotique naturel et aide également à traiter la tuberculose, tandis que la sphaigne peut être utilisée pour traiter les asthmes bronchiques et bien d’autres affections.
Ce snack devait au départ résoudre le problème de l’alimentation sur la péninsule Yamal, où règne un climat arctique rigoureux. Les ethnies indigènes (Mansis, Nenets, Khantys, Seikoupis) ont développé des allergies et des maladies du tube digestif depuis qu’ils consomment des produits venant des magasins.
« Nous avons créé des aliments à partir de sphaigne pour ses vertus curatives. En se déplaçant à travers l’intestin, la sphaigne absorbe les toxines et matières allergènes et les élimine », explique le directeur adjoint du Centre scientifique, le docteur Andreï Lobanov.
Les scientifiques n’avaient pas réalisé que des aliments à base de lichen et de mousse étaient susceptibles d’intéresser un public plus large en dehors de Yamal. Mais il s’est avéré que les habitants de toutes les mégalopoles de Chine et d’Inde sont confrontés à des problèmes digestifs analogues. « Le fast-food pose en outre un problème démographique: le soja est présent dans les viandes, les farines et la confiserie », poursuit Andreï Lobanov.
Au Japon, le soja était naguère secrètement donné aux hommes afin de réduire leur ardeur sexuelle. Cet aliment entraîne une oestrogénisation il augmente la quantité d’hormones féminines dans l’organisme. En conséquence, après un certain temps, les hommes subissent une atrophie de l’épithélium, indispensable à la spermatogénèse, et développent de lourdes pathologies endocriniennes. li est funeste qu’une génération entière ait été élevée en consommant de tels produits. Si cette tendance n’est pas enrayée, la population va rapidement cesser de croître, les femmes vont souffrir de dérèglements du cycle menstruel, vont avoir une activité émotionnelle chaotique, la silhouette déformée... La nécessité d’un substitut au soja est donc incontournable. La sphaigne pourrait être cet agent de texture universel.
Ce snack n’est pas le seul produit alimentaire innovant mis au point par le centre scientifique de Yamal : il y a également des confiseries, de la pâte de fruits à base de lichen et de mousse, du chocolat au lichen, du pain de la toundra composé à 60% de sphaigne et même une boisson à partir de fruits de camarine noire, d’écorce de bouleau et d’alcool produit à partir de sphaigne. La camarine noire est un stimulant qui n’augmente pas la tension mais permet de récupérer plus vite après d’intenses efforts physiques.
En termes de coûts, ces écoproduits de l’Arctique seront probablement meilleur marché que les produits traditionnels. Il est encore trop tôt pour estimer leur valeur sur le marché, car il n’y a aucun produit similaire. Les scientifiques deYamal envisagent de lancer un petit site de production pilote d’ici la fin de l’année. Les créateurs de ces écoproduits arctiques estiment que le substrat endémique de la péninsule de Yamal constitue un élément clé de cette technologie.