lundi 5 mars 2012

Le  voile  à  l’école, un simple morceau de tissu ?
(Une réflexion de Gérard GEORGES Conseiller  provincial et  Directeur de l’école d’hôtellerie et de tourisme de Liège).

1. Le  contexte actuel :
La montée au créneau de quelques intégristes qui obligent leur fille à porter le voile à l’école ne vaut-elle que l’objet d’une simple réflexion, voire d’une discussion éphémère à l’issue de laquelle nous  devrons nous  montrer « pour » ou « contre » ?
En Belgique, les responsables politiques ont  jusqu’à présent considéré que le sujet n’était pas d’actualité car il ne concerne que quelques établissements scolaires isolés.
De plus, ce sujet délicat risque de faire perdre leur siège, lors des prochaines élections,  à des élus qui y sont vissés contre vents et marées.
Dans notre pays, nous ne sommes pas dans un état laïque mais bien dans un état qui re-connaît plusieurs religions. Cette situation fait en sorte que depuis toujours il n’y a pas eu de décision officielle ni généralisée sous le prétexte qu’un cas n’est pas l’autre.
En résumé, gardons-nous bien de prendre position et laissons faire le temps au temps !
En attendant, le vent de la contestation se lève et cette situation  d’endoctrinement risque, avec le temps,  de se banaliser.
En France par contre, le politique n’a pas hésité à imposer l’interdiction du port du voile dans tous les établissements scolaires publics.
Au niveau mondial, nous observons les exigences de l’islam religieux qui s’est muté en islam politique celui-ci n’étant  pas toujours un islam modéré.
 De plus, de la lutte contre le colonialisme, on est passé aujourd’hui à la lutte contre les colonisateurs avec toutes les dérives que cela entraîne.

2. Les constats sont de plus en plus nombreux :
A chaque rentrée scolaire, le sujet relatif au port du voile est évoqué car  rares sont  les cas où l’on a légiféré en cette matière. Résultat des courses : de nombreux procès s’ouvrent avec beaucoup de passion et, de manière contrainte et forcée par le tribunal, des décisions se prennent avec pour conclusion régulière,  l’interdiction du port du voile à l’école.
Cependant, depuis peu, des initiatives  se prennent courageusement.
Parmi les cas les plus récents,  je citerai notamment la  décision du Conseil de l’enseignement de la Communauté flamande d’interdire le port de signes religieux dans l’enseignement qu’il organise. Dès que cette décision avait été prise, quelques jeunes filles voilées avaient quitté l’Athénée d’Anvers pour s’inscrire dans un autre établissement scolaire. Aujourd’hui, ces mêmes filles ont repris spontanément  le chemin de l’Athénée d’Anvers mais elles sont…dévoilées.
J’évoquerai également la décision du Conseil d’état qui valide la réglementation  prise par la Commune de Dison d’interdire à des écolières voilées l’accès à ses écoles maternelles et primaires.
La Ministre de l’enseignement obligatoire vient d’être conscientisée par le drame humain que vit, notamment,  l’Athénée de Verviers qui est confronté aux mêmes soucis que la commune de Dison.
Le Conseil provincial du Hainaut vient de voter un  règlement d’ordre intérieur interdi-sant le port de couvre-chef dans les écoles provinciales du Hainaut ainsi que dans les lieux de formation de la Province.
A l’école communale de La Garenne à Charleroi, un professeur de mathématiques veut pouvoir dispenser ses cours tout en restant voilée. Son directeur actuel lui a intimé l’ordre de respecter le principe de neutralité tout en lui interdisant le port du voile à l’école. L’enseignante a refusé d’obtempérer et a introduit une action contre la Ville de Charleroi devant le tribunal des référés.
Nous devons être conscients du fait, qu’à défaut de réglementation officielle, ce sont les directions de nos écoles, directement concernées par ces situations, qui doivent trancher.
A mon humble avis, toute situation  de décision qui est confiée aux seules directions des écoles relève d’un manque  de courage politique, qu’il s’agisse du cas évoqué du port du voile à l’école, qu’il s’agisse également aujourd’hui du projet de nouveau  décret inscrip-tion,…
Dénonçons ici aussi le fait  que ces directions sont souvent harcelées et esseulées à un point tel que beaucoup sont au bord de la dépression nerveuse qui se transforme bien vite en  « burn out ».

3. Quelques pratiques  parmi tant d’autres :
L’interdiction de tout signe ostentatoire relevant de la religion, de la politique et de la philosophie est une bonne résolution car elle permet de couper court à toutes les pratiques scandaleuses que nous relevons de plus en plus.
Je citerai notamment parmi ses nombreuses pratiques la volonté des parents qui interdi-sent à leur fille de suivre le cours d’éducation physique et de natation car « il faut proté-ger nos filles du regard des hommes ».
Nous voyons également fleurir des certificats médicaux interdisant le cours de natation pour raisons… philosophiques.
Il est interdit aux enfants de suivre le cours de biologie car l’explication  de l’évolution humaine doit respecter la tradition écrite. Il faut éviter de suivre les cours en groupes mixtes car la promiscuité nuit à l’intégrité de l’enfant.
En ce qui concerne la composition des  repas scolaires,  la viande exigée proviendra de bêtes égorgées selon les coutumes du pays d’origine.
On évitera les fêtes organisées par l’école car il ne faudrait pas que,  pour le barbecue  par exemple, différentes viandes se retrouvent en même temps sur le même grill….
Ce sont donc les fillettes ou les filles  qui, chez nous,  sont les premières victimes de ces bras de fer. Quelle discrimination insupportable !
Etonnante situation créée dans nos écoles alors que, dans les pays d’origine de ces filles discriminées, c’est l’uniforme, sans le voile, qui est systématiquement exigé.
En dehors de ce contexte purement scolaire, nous constatons également que,  dans cer-taines piscines publiques, des réservations de plages horaires sont orientées de manière telle que nous ne trouvons que des hommes le samedi soir et que des femmes le dimanche après-midi…
4. Observons, discutons mais surtout légiférons harmonieusement à tous les niveaux :
A  défaut de législation officielle sur le sujet du port du voile ou non dans nos écoles, ce sont,  encore aujourd’hui,  les seules directions d’école qui doivent assumer la situation en fonction des règlements internes qui sont différents d’une école à l’autre.
Cette situation fragile ne pourra perdurer très longtemps car le chef d’établissement n’est pas le Pouvoir organisateur et toute décision d’un chef d’établissement risquera de faire l’objet d’une annulation en extrême urgence par le Conseil d’état.
Il ne faut donc plus déléguer cette mission d’interdiction de signes ostentatoires religieux, politiques et philosophiques aux seuls chefs d’établissement.
Les responsables de tous les réseaux qu’ils soient officiels  ou non officiels, qu’il s’agisse des Communautés, des Provinces, des Communes, des Villes et des Pouvoirs organisa-teurs confessionnels,  se doivent de légiférer harmonieusement en cette matière.
Si, comme le prône certains partis politiques actuellement,  on limite cette interdiction du port du voile  au seul  réseau officiel, nous verrons très vite se mettre en place un transfert d’élèves vers les réseaux privés qu’ils soient catholiques ou islamiques, ce qui déstabilisera automatiquement les jeunes qui seront incités à s’inscrire d’office vers ces écoles.
Pour avoir ce courage de légiférer, il faut des hommes et des femmes qui osent faire le pas essentiel vers le respect des valeurs du pays dans lequel nous vivons.
Dans nos écoles, nous devrions également lutter pour le remplacement des nombreux cours de religion (catholique, protestante, orthodoxe, islamique, israélite,…) ainsi que le cours de morale par un seul  cours de philosophie. Cette importante décision nous per-mettra, en toute liberté,  d’aborder sainement la formation de nos futurs citoyens res-ponsables et autonomes.
 Les Assises fédérales de l’inter-culturalité  devront très certainement aborder des sujets tels que le port de signes religieux, politiques et philosophiques.  L’organisation des cours de religion et de morale dans nos écoles devrait  également être évoquée à cette occasion. Nous attendons,  avec grand intérêt,  les conclusions de ces Assises.
En résumé, après avoir observé, chez nous,  les situations d’endoctrinement  de plus en plus fréquentes,  osons la discussion afin que la réflexion s’engage à tous les niveaux de pouvoir.
Mais surtout légiférons, harmonieusement et  sans tarder,  car le jour où des écoles réservées aux seuls islamiques s’ouvriront chez nous, il sera trop tard.

Petite réflexion...
Suite à l'acticle sur le voile à l'école, je voudrais apporter quelques réflexions personnelles qui bien sûr n'engagent que moi...
Tout d'abord que j'ai déjà été confronté aux étranges coutumes islamiques à une époque où cela ne posait pas encore de problème chez nous.
Lors d'escales dans cette riante théocratie qu'est l'Arabie Saoudite, je me suis rendu compte que dans ce pays ils se foutaient comme de leur première djellabah des conventions internationales sur l'extra-territorialité des navires battant pavillon étranger... menaçant de coup de crosse la femme d'un officier qui avait l'audace de porter une blouse sans manche dans les coursives intérieures du navire (t° moy 50°) ou qui n'hésitaient pas à mettre leur groin barbu au dessus d'une cannette de limonade qu'ils vous arrachaient des mains pour y détecter une odeur d'alcool... ou encore qui se permettaient de fouiller les cabines de l'équipage à la recherche de livres pornographiques - pour info Paris Match ou Marie-Claire étant déja considérés comme tels...
J'ai retrouvé dans ma biblothèque un ouvrage signé André Sécretin compilant ses chroniques hebdomadaires "Un Pêcheur, un homme comme les autres" ou dans un billet intitulé Allah Akbar il relatait le même mépris des règles internationales et de sécurités à l'égard des passagers en escale à Djeddah obligés de rester à bord pendant qu'on faisait le plein de kérosène...
Ce long préambule pour vous dire que ces soi-disant signes religieux sont instigués par des gens d'une intolérance remarquable qui se plaignent de "notre intolérance" à l'égard de leurs enfants en âge de scolarité...
Je serais presque tenté de leur répondre... vous pourrez porter votre voile chez nous quand nous pourrons manger des frites avec un cervelas en buvant un bière chez vous...
Je lisais un éditorial sur le site du PS qui disait que l'on ne pouvait pas priver des jeunes filles du droit à l'éducation et à une formation destinée à trouver un emploi...
Mais d'un autre côté, quel genre de travail peuvent espérer ces jeunes filles... qui seront de toute façon exclues des professions où il y a un code vestimentaire... du domaine de la santé, du commerce...
Par ailleurs, l’employeur se retrouve confronté à la possibilité d’ennuis qui se sont déjà produits dans d’autres entreprises et va donc se poser plusieurs questions :
- Cette candidate, qui arrive non voilée à l’entretien d’embauche, se mettra-elle à se voiler à la fin de la période d’essai ou après un mariage, ce qui contraindrait l’employeur à la licencier ? Les employeurs veulent en général donner une image moderne et dynamique à leur entreprise, ils n’apprécient donc guère que des employées affichent ostensiblement, par le port du voile,une bigoterie moyen-âgeuse. On peut dire que, plus un employeur voit de musulmanes voilées dans la rue, moins il sera enclin à embaucher une musulmane, même se présentant non voilée, compte tenu du risque d’avoir à affronter, plus tard, un problème de voile sur le lieu de travail.
- Ce candidat sera t-il hors d’état de travailler efficacement l’après-midi un mois par an parce qu’il fait le ramadan ?
- Ce candidat va t-il faire intervenir le syndicat pour que la cantine propose des repas sans porc ou des viandes hallal ?
- Ce candidat va t-il demander une salle de prière et s’arrêter de bosser cinq fois par jour pour prier, et demander des jours de congés différents pour des raisons religieuses ?
 Tous ces risques de conflits d’ordre religieux se sont déjà matérialisés dans bon nombre d’entreprises, et constituent une véritable dissuasion pour les employeurs, qui sont au courant de la possibilité de ce genre de problèmes.
Je ne serais pas rassuré non plus de me trouver face à une fonctionnaire voilée... j'aurais toujours l'impression de ne pas voir traiter mon dossier avec impartialité et équité vu mon double handicap d'homme et d'infidèle.
Je suis préoccupé par l'enseignement des valeurs, le sujet des droits de la femme est aussi à considérer. Nos grands-parents et nos parents se sont battus pour obtenir certaines avancées importantes dans l'égalité entre homme et femme ; droit de vote, liberté d'étudier et d'entreprendre ou d'avoir un compte en banque sans l'aval du mari, de se marier sans le consentement des parents etc.
Ces droits sont gravement remis en cause au nom d'une religion archaïque et surtout intolérente. Les signes religieux ostentatoires s'accompagnent également d'une ghettoisation de ceux qui se revendiquent de cette culture. Au moment où on nous parle de mondialisation, d'échanges, de brassage des cultures... on se retrouve confronté à des gens qui mettent la religion au-dessus des lois ; ce sont pourtant ces lois qui sont le garant de notre liberté, de notre développement.
Une chose encore... les "intégristes" des pays où l'islam a été importé (afrique, indonésie, europe, etc...) s'astreignent à la lecture quotidienne du coran mais le hic c'est qu'il le lisent en arabe (seule langue reconnue pour ce livre) et qu'il ne le comprennent souvent pas du tout... ils anonnent des textes hermétiques qui sont "expliqués" par des religieux très tendancieux...
Mais ces revendications au sujet de la tenue ne sont que la partie émergée de l'iceberg que ces fanatiques se proposent de mettre sur la route du "Titanic de l'Etat de droit"...
Après le voile ce sera la mixité, la séparation physique des non-mulsmans d'avec les mulsulmans dans les endroits où l'on prend ses repas.
Les préceptes "hallal" interdisent que soient préparés dans aliments dans des récipients qui auraient servis à la cuisine impure.... et cette interdiction est aussi valable pour ceux qui préparent et servent les repas...
En France, par ailleurs, le rapport Obin, commandé par l’Inspection générale de l’Éducation nationale et longtemps occulté, stigmatise l’influence grandissante de groupes de pression islamistes sur la vie quotidienne des enfants.


Pour terminer, ce billet paru dans le Nouvel Obs 9-15 juillet 2009, sous la plume d'Elisabeth Badinter, femme de lettres, philosophe et féministe.

Lettre a celles qui portent volontairement la burqa

Après que les plus hautes autorités religieuses musulmanes ont déclaré que les vêtements qui couvrent la totalité du corps et du visage ne relèvent pas du commandement religieux mais de la tradition, wahhabite (Arabie Saoudite) pour l'un, pachtoune (Afghanistan, Pakistan) pour l'autre, allez-vous continuer à cacher l'intégralité de votre visage ?

Ainsi dissimulée au regard d'autrui, vous devez bien vous rendre compte que vous suscitez la défiance et la peur, des enfants comme des adultes.

Sommes nous à ce point méprisables et impurs à vos yeux pour que vous vous nous refusiez tout contact, toute relation, et jusqu'à la connivence d'un sourire ?

Dans une démocratie moderne, où l'on tente d'instaurer transparence et égalité des sexes, vous nous signifiez brutalement que tout ceci n'est pas votre affaire, que les relations avec les autres ne vous concernent pas et que nos combats ne sont pas les vôtres.

Alors je m'interroge : pourquoi ne pas gagner les terres saoudiennes ou afghanes où nul ne vous demandera de montrer votre visage, où vos filles seront voilées à leur tour, où votre époux pourra être polygame et vous répudier quand bon lui semble ?

En vérité, vous utilisez les libertés démocratiques pour les retourner contre la démocratie. Subversion, provocation ou ignorance, le scandale est moins l'offense de votre rejet que la gifle que vous adressez à toutes vos sœurs opprimées qui elles, risquent la mort pour jouir enfin des libertés que vous méprisez.

C'est aujourd'hui votre choix, mais qui sait si demain vous ne serez pas heureuse de pouvoir en changer.

Elles ne le peuvent pas ... Pensez y

"Elisabeth Badinter"


vendredi 2 mars 2012

Pour les Français qui ont de l'humour et les autres...


" The Artist " le film muet rafle 10 nominations aux Oscars, une première pour
un film Français !

Comme quoi, quand les Français ferment leurs gueules, tout le monde les apprécie !!!!!